En cette fin d'année 2015, je commence le GR4. Ce GR va de Grasse à Pont Saint Esprit.
Il traverse les Préalpes, les Gorges du Verdon et le Mont Ventoux.
Pour le premier tronçon, je suis allé de Grasse à Entrevaux. Une première étape de cinq jours de marche.
C'est la première fois que je randonne avec sac à dos. Evidemment, j'ai fait des erreurs dans le contenu de mon sac et je m'organiserai d'une autre façon pour ma prochaine étape.
Ce sac que je trouvais encombrant et lourd lors de ma première étape, s'est petit à petit fait oublier. Il ne faisait pourtant que dix bons kilos.
5 octobre 2015
Première étape courte, environ 3h30 de marche, car il m'a fallut aller de Marseille à Grasse. Je suis parti deux jours après les inondations qui ont fait de gros dégâts sur les Alpes Maritimes. La gare de Cannes où je dois aller était envahie d'eau et de boue. Mais par chance j'ai réussi à trouver un train.
J'arrive donc à Grasse plus tard que prévu. Pour aller à la côte 500 (départ du GR), je conseille le bus urbain, car cette route est étroite et sans bas côté agréable.
Trouver le départ d'un GR me pose souvent des problèmes. J'ai comme souvent cherché un moment la borne de départ.
Je commence une montée vers le plateau de la Malle (1070 m) Le balisage est excellent et il existe des bornes indicatrices en bois à intervalles réguliers.
Ensuite cela monte toujours un peu pour aller au col du Clapier à 1257 m. Il faut ensuite descendre un peu vers Caussols. Petit village qui a l'avantage d'avoir des chambres d'hôtes.
Je conseille "le mas des chardons", l'accueil y est agréable et le repas excellent. Ambiance famille assurée.
Je n'ai rencontré personne durant cette première journée ni traversé de village.
6 octobre 2015
Première chose à faire, chercher mon pain-bagnat à la boulangerie pour le repas du midi.
Ensuite je monte vers l'observatoire du CERGA à 1267 m. Malgré que je passe très près de cet observatoire, je ne le verrai pas à cause du brouillard.
Ce même brouillard a rendu la navigation difficile sur le plateau de Calern. Ensuite une descente vers le village de Cipières. Sympathique village avec deux restaurants et une épicerie.
Lors de cette descente, j'ai aperçu deux biches et entendu de nombreux brâmes de cerf, c'est la saison des amours pour eux. Ce que j'entendais étaient des brâmes de défis.
J'en ai enregistré avec mon iPhone, mais sur ce site, c'est nettement mieux.
Après la pause déjeuner, je reprends une descente vers la rivière Loup. Je m'aperçois que durant ces cinq jours, je ne ferai que monter ou descendre.
Une fois arrivé à la rivière, nouvelle montée vers Gréolières. J'y arrive assez tôt mais la chambre d'hôte n'ouvre qu'à 17h. Pas de souvenir extraordinaire de ce gîte, je ne l'indiquerai donc pas. Par contre le village est sympathique. Il y a une ancienne église réputée, mais que je n'ai pas pu visiter (fermée)
7 octobre 2015
Un peu plus de marche pour cette journée, mais surtout beaucoup de dénivelé, 1600 m de montée et 1400 de descente.
Je commence par monter vers la cime du Cheiron (1500 m)
Sur cette pente je rencontre le seul marcheur de toute ma semaine. Nous nous reverrons trois fois lors du parcours lors de nos haltes.
Ce sommet impressionne un peu, mais le chemin en lacet rend la pente assez facile. Ensuite je traverse des forêts où l'hiver les raquettes et les skis de fond sont de rigueur.
Je rejoins la route de Gréolières-les-Neiges, la station de ski la plus proche de la Méditerranée.
Après une dernière montée vers 1516 m, il faut descendre vers Végay, village abandonné, à 864 m. 650 mètres de descente abrupte et une chute sans conséquence.
Dans mon prochain périple, je prendrais mes bâtons de marche, cela permet une vitesse plus grande et plus de sécurité.
Après Végay, la descente continue, mais elle est plus douce.
Enfin une dernière montée difficile vers Aiglun. Ce village est bâti sur le flanc d'une montagne. Je loge dans la seule auberge présente.
Excellente soirée dans cette Auberge de Calendal tenue par un couple d'italiens. Escalope milanaise le soir. Le lendemain matin, ils m'auront préparé un énorme sandwich pour la route, car il n'y aura rien pour me restaurer lors de la prochaine étape.
8 octobre 2015
La plus longue étape, mais moins difficile qu'hier. A l'auberge, on me conseille un parcours plus long mais moins difficile que de faire la descente d'hier.
Excellent conseil et en plus je passe devant la crue d'Aiglun, où se fait beaucoup de cayoning.
Je retrouve le GR aux Tardons et monte jusqu'à la crête de Chamarel. Ensuite un chemin agréable jusqu'au Mujouls. Je m'y arrête pour me restaurer. Je trouve de l'eau, mais aucun commerce, heureusement que j'ai mon sandwich fait par l'aubergiste.
Ensuite descente glissante vers Collongues, je n'oublierai pas mes bâtons la prochaine fois.
A Collongues, je me trompe de GR et j'emprunte le GR510, je ne m'aperçois de mon erreur qu'après une demi-heure de marche. Retour sur mes pas et je retrouve le bon GR4.
Le chemin restant pour Amirat est très agréable et je trouve le gîte l'Estelle. C'est un gîte en chambre collective avec possibilité de cuisiner des plats congelés. Je me suis trouvé seul dans la chambré de 14 lits.
9 octobre 2015
Dernier jour de mon périple. Je pars assez tôt car il faut que j'arrive à Entrevaux avant 12h30 pour prendre le train vers Nice.
Montée vers la crête de Chadastier, je commence à être habitué à ces dénivelés. Ensuite descente vers le vallon du Castellet, où je rencontre nombreux troupeaux de moutons.
Le reste du parcours jusque Entrevaux est assez facile, en descente. J'arrive à Entrevaux bien avant mon train, ce qui me permet d'entrer dans cette ville fortifiée par Vauban. Il y a une citadelle que je n'ai pas eu le temps d'aller voir.
Je prends le Chemin de fer de Provence pour mon retour vers Nice.
Ce fut une inoubliable semaine de randonnée, où je n'ai pas rencontré beaucoup de gens étant donné la période.
Ma prochaine semaine sera de traverser les Gorges du Verdon avec des étapes beaucoup plus longues et une majorité de gîte collectif.
Après une trêve hivernale trop longue, je me décide à continuer le GR4. Ce second tronçon part d'Entrevaux et va jusque Manosque. C'est la partie du Verdon.
J'adore ces paysages de moyenne montagne où l'on voit beaucoup de végétation. J'ai eu beaucoup de chance avec le temps sur ces 8 jours de randonnée. Du soleil tout le temps et quelques jours frais, mais cela ne me gène pas. Cette seconde partie en quelques chiffres :170 km, 4843 m de montée, 5061 m de descente et 270.398 pas (merci aux objets connectés)
Durant ces 8 jours, je n'ai rencontré au maximum qu'une personne par jour, excepté le sentier Blanc-Martel des gorges du Verdon où là j'ai croisé plus de 60 marcheurs.
Lors de mon arrivée à Entrevaux, j'en profite pour monter à la citadelle. 156 mètres de dénivelé sur 800 mètres de chemin pavé.
27 avril 2016
Arès un manque de longue marche cet hiver, je commence par la journée la plus longue. Plus de 9 heures de marche et beaucoup de dénivelé.
En plus, 3 erreurs de parcours me font revenir sur mes pas. Il faut vraiment que je reprenne mes bonnes habitudes, prendre le temps de bien vérifier à chaque bifurcation.
La journée est ensoleillée, mais fraiche et venteuse. Heureusement à l'abri des montagnes, le vent se fait rare.
Arrivé à Soleilhas, je rencontre Palladia, une jeune allemande qui elle aussi marche seule. Il y a le gite des Bayles ainsi qu'une petite épicerie PROXI tenue par Barbara dans le village et c'est tout. Le village est vide à cette période.
28 avril 2016
Une petite étape pour me reposer de la veille. Une petite montée suivi d'une longue descente vers Castellane. Aucune personne croisée sur ces beaux chemins faciles. Peu de pente et les chemins sont larges.
Arrivé à Castellane, j'en profite pour monter à Notre Dame du Roc. Là par contre la pente est rude pour monter à 903 m (départ 730 m)
Le gite de l'Oustaou est vide et j'ai une grande chambre pour moi seul.
29 avril 2016
Une étape splendide. Des paysages somptueux et aucune erreur de navigation. De belles montées, mais progressives et des chemins bien balisés.
Un seul village traversé, Chasteuil. J'ai croisé un randonneur qui faisait le GR4 mais en sens inverse. Lui était autonome (couchage, tente, alimentation) et son sac n'était pas plus lourd que le mien, trouvez l'erreur !!
Une descente vers Rougon agréable. J'arrive tôt pour déjeuner au restaurant la Terrasse.
Le soir, j'ai dormi dans une chambre d'hôte chez Sophie et je mange à la crêperie. Le gite était plein, mais c'est la propriétaire qui m'a indiqué cette chambre.
Je suis en forme pour le lendemain.
30 avril 2016
La mythique étape des gorges du Verdon par le sentier Blanc-Martel. Journée sportive, mais moins que deux autres étapes. Une première partie facile et assez plate, en venant du point sublime. Il faut passer deux tunnels dans le noir, ne pas oublier sa lampe de poche. Ensuite, à partir des escaliers de la brèche Imbert, ça devient plus sportif.
Ces escaliers sont vraiment impressionnants, une montée de plus de 220 marches dans la brèche d'une falaise. J'arrive à faire de l'alpinisme comme ça.
Un beau passage dans des éboulis sécurisés. En 2012 ce sentier a de nouveau été amélioré et il n'y a pas de passage difficile. Dans les calanques de Marseille-Cassis, j'aimerai que certains endroits soient aussi sûrs.
Ensuite montée vers le Chalet de la Maline. J'ai mis 5h30 de Rougon, environ 5h pour le sentier Blanc-Martel. C'est l'équivalent d'une bonne randonnée dans les calanques.
1er mai 2016
La seconde plus difficile étape de cette semaine. Une première partie suis la route allant jusque la Palud-sur-Verdon. Petite route agréable sur laquelle je n'ai rencontré que deux voitures. Je suis parti assez tôt pour cela.
Ensuite la montée est assez pentue durant 5 kilomètres. Arrivé en haut, un passage difficile dans les barres rocheuses de la crête de l'Ourbes. Tout cela suivi par une descente dont je ne vois pas la fin jusque Moutiers-Sainte-Marie. Descente dans des ravines et éboulis vraiment éprouvants. Ces deux passages sont rendus difficiles à cause en particulier du sac à dos.
Heureusement, cette année, je me suis équipé de bâton de marche qui facilitent vraiment la randonnée. Ils aident dans la montée (les bras travaillent aussi) et sécurisent bien dans les descentes. Je n'aurai aucune glissade incontrôlée à déplorer lors de ces 8 jours. J'ai eu quelques gouttes de pluie vers Moustiers, mais rien qui ne m'a obligé à me couvrir.
Arrivé à Moustiers, je me rends à la bonne auberge. Bon hôtel peu cher pour la ville.
2 mai 2016
Les trois dernières étapes seront plus faciles car avec moins de dénivelé.
En quittant Moustiers, une belle montée vers le plateau de Valensole. Attention le balisage du GR (blanc-rouge) est remplacé par celui d'un GRP (jaune et rouge) jusqu'au plateau de Valensole. Ensuite le chemin décrit par mon guide devient une variante. Le nouveau GR passe par Sainte-Croix-du-Verdon et suis le lac.
C'est ce que je décide de faire. Il y a des vues sur le lac magnifiques. Mais avant d'arriver à Sainte-Croix, je décide de bifurquer vers la droite pour rejoindre Riez où j'ai une chambre réservée. Je ne sais pas où me mène le nouveau tracé du GR4. Je le retrouverais à Riez sans problème.
A Riez, je trouve une très belle chambre d'hôte, chez Michel Chapuis. Le soir je trouve un bon restaurant le Rempart.
Belle étape qui me fait quitter la montagne pour les plaines.
3 mai 2016
Une petite étape qui me fait suivre le Verdon qui va bientôt se jeter dans la Durance et alimenter Marseille en eau potable.
Après une montée cette étape suit sur pratiquement toute sa longueur une ligne de crête qui sépare deux vallées. Sur la gauche j'aperçois Allemagne-en-Provence.
C'est un chemin forestier avec peu de balisages, mais il y a pas de risque d'erreur. Des coupes de bois ont été faites, donc pas d'ombre sur le chemin.
Il fait très chaud et je prendrais des coups de soleil sur les bras.
Saint-Martin-De-Brôme est un village isolé. Les plaques de rues sont en occitan.
Il y a quand même un hôtel-restaurant (la fontaine), un café et une épicerie. Très bon repas copieux à l'hôtel-restaurant où je loge. Heureusement que je marche pour éliminer les calories.
Dans ce village je verrais un nombre impressionnant de chats, dans beaucoup de maisons deux ou trois chats.
4 mai 2016
La dernière étape de cette grosse semaine. Assez plate et suivant le Verdon jusque Gréoux-les-Bains.
Encore une journée bien chaude en plein soleil, car pas beaucoup d'ombre sur mon chemin. Je traverse la Durance avant d'emprunter une départementale jusque Manosque.
Quelques kilomètres peu agréables sur une route encombrée de voitures. Dur retour à la réalité.
Ensuite le train jusque Marseille en attendant ma troisième partie du GR4 Manosque - Pont-Saint-Esprit.